“Le cadre familial, c’est essentiel. Il faut retourner aux sources. C’est clair, Aire de famille c’est la source ..”
Témoignage d’un couple d’anciens résidents d’Aire de famille
Marthe et Marc sont aujourd’hui parents de trois enfants et sont maintenant bien insérés socialement et professionnellement. A la naissance de leur premier enfant, ils ont été accueillis et accompagnés ensemble dans un centre parental. Avec quelques années de recul, ils témoignent de ce que leur a apporté ce séjour en centre parental :
« Marthe : quand je suis tombée enceinte, je ne l’ai pas annoncé à ma mère. Marc était à la rue. Nous sommes adressés au 115. On était perdu. Je ne savais pas trop où accueillir mon bébé. On me proposait d’aller en centre maternel mais je me disais si je suis en centre maternel, je ne suis pas avec Marc. On était à la rue. On ne savait pas quoi faire. On était perdu. J’ai suivi Marc. J’étais en froid avec ma mère. Je ne me voyais pas l’appeler pour lui dire « je suis enceinte, je fais quoi » C’était tendu. Le fait d’entrer au centre parental, cela nous a beaucoup aidé pour démarrer.
Marc : le centre parental c’est plus pour l’encadrement. Le fait de savoir s’occuper d’un enfant, c’est logique. C’est plus de nous dire vous pourrez rester ensemble, cela va le faire. J’avais appelé le 115, ils ne pouvaient pas nous prendre en charge ensemble parce que nous ne venions pas du même département. C’est d’avoir ce cadre où on nous a dit : ne vous inquiétez pas, faites votre chemin, faites tout ce qu’il faut pour entamer la vie, accueillir le bébé »
Souvent dans les services d’urgence sociale, nous nous sentions traités comme des numéros, considérés comme des cas sociaux. Ils voulaient tout le temps nous séparer. Les associations attendent que tu correspondes à leurs clichés. Les gens trop intelligents, cela les fait flipper. Ils ont besoin que tu ais besoin d’eux. Cela ne les arrange pas des jeunes qui débrouillent et pensent par eux-mêmes. Le centre parental, nous a permis de rester ensemble. La plupart des gens que je connais, des amis ne sont plus ensemble (après avoir eu un bébé). Au centre parental, nous sommes retrouvés dans un lieu où on a pu être entre nous. Ce n’est pas : ta femme est dans un centre maternel et moi je suis ailleurs. Tu ne sais pas ce que c’est que d’entendre les cris ton fils à telle heure, tu ne sais pas ce que c’est, ta femme qui te dis « passes-moi les couches pour le gamin » C’est primordial. Au centre parental, nous avons eu le luxe de créer les attaches que des gens « de bonnes familles » auraient pu faire. Car il faut avoir les moyens d’avoir un appartement à Paris. Sinon, on aurait dû se séparer, elle chez sa mère, moi dans la rue. Nous avons pu vivre sereinement.
Tous les gens de ma génération qui ont un cursus de marginalité, qui sont passés par la prison, qui sont SDF, vous le diront : « « je n’ai pas eu de père ». C’est mon cas : tu rentres à la maison, tu t’en fiches, tu ne fais pas des devoirs. Ma mère, elle a craqué, je la comprends. Si je n’avais pas été accueilli au centre parental avec Marthe, je serais resté avec mes c…, mes amis qui trainent en boîte, les mauvaises fréquentations plutôt que me focaliser dans mes responsabilités (de père) … Cela m’a fait beaucoup changer.
Marthe : Cela apporte beaucoup aux enfants que le père soit présent. Cela me soulage beaucoup quand leur père est là. Cela les canalise. Quand je rentre à la maison avec les enfants, j’espère toujours que Marc soit là car je sais qu’avec lui, ils seront plus calmes. Plus de la moitié de mes copines, elles ne sont plus avec le papa. Je vois la différence entre le comportement de mon gamin et le leur. Ils n’ont pas de règles – pas forcément toutes- mais souvent leurs enfants, ils sont perdus… Une de mes copines m’a dit récemment « Yvan as toujours son papa à la maison ? …. Oh, la chance ! »
Marc : On ne peut pas élever une enfant tout seul, ce n’est pas possible. Le centre parental, nous a permis de rester ensemble. Ce n’est pas se focaliser sur une petite amourette comme quand on dit « c’est un plan, c’est un bail » et qu’on ne va pas plus loin. Cela nous appris mieux nous connaître. C’est une alliance. Je fais tout et Marthe fait tout pour nous. Je lui fais une confiance aveugle. Si j’ai un souci, je peux compter sur elle et vice-versa. Elle est toujours avec moi après 6 ans. Cela créé une grosse attache. Nous sortons souvent en famille, entre nous. On est très différents et il y a, bien sûr, des hauts des bas mais il n’y a jamais eu de ruptures. Pour les enfants, nous nous épaulons, c’est un travail d’équipe.
Avant le cadre familial était très respecté, on était très protégé. C’est plus le cas maintenant. Je préfère fonctionner comme à la génération de mes grands-parents. La génération de mon père – où tous les couple se sont séparés – cela ne fonctionne plus. Le cadre familial, c’est essentiel. Il faut retourner aux sources. C’est clair, Aire de famille c’est la source. Le centre maternel c’est la facilité à se séparer. Alors pour les hommes qui veulent avoir plusieurs femmes, le centre maternel c’est magnifique. Tu ne t’inquiètes pas, on va s’occuper de ta femme et de ton enfant. Tu n’as plus besoin d’assumer ton rôle de père qu’à la base tu es sensé assurer. C’est la meilleure affaire pour les hommes : tu fais un enfant-là, t’inquiètes pas, tu t’en vas ; puis tu fais un enfant ailleurs et de nouveau tu t’en vas. Ils préfèrent cette irresponsabilité. Les enfants, ne s’en sortiront jamais dans ces conditions… »
Copyright © All rights Reserved. Design by illune studio
Dans des situations de détresse et de danger, il y a encore très peu de possibilité d’accueillir et de protéger l’enfant avec son père et sa mère. C’est pourtant un droit élémentaire de l’enfant. Trop souvent, la protection de l’enfant débouche sur un éclatement de la cellule familiale avec tous ses effets destructeurs sur son développement. Aidez Aire de famille à soutenir la création de véritables centres parentaux partout en France.
Cet enfant est notre avenir à tous. Pour lui donner le droit de grandir avec ses deux parents je fais un don
Vous pouvez faire un don directement par virement bancaire en copiant les coordonnées ci dessus :
En complément de votre don, merci de nous envoyer un e-mail récapitulatif du montant de votre don avec vos coordonnées postale et e-mail, pour votre reçu (déductible de vos impôts) et remerciements.
Aire de Famille
Association régie par la loi du 1er Juillet 1901
Représentée par son président Jean-Marc Fernandez
Enregistrée en Préfecture de Police
sous le numéro W751222412
SIREN 804 071 140
Nom de l’hébergeur : SAS OVH
Siège social : 2 rue Kellermann, 59100 Roubaix, France
Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l’Informatique, aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant.
Conformément aux dispositions de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, toute personne dispose d’un droit d’accès, d’interrogation, de modification, d’opposition, de rectification et de suppression des informations personnelles le concernant. Elle peut exercer son droit en écrivant à l’adresse suivante :
Association régie par la loi du 1er Juillet 1901
Représentée par son président Jean-Marc Fernandez
Enregistrée en Préfecture de Police
sous le numéro W751222412
SIREN 804 071 140
Le Site est la propriété exclusive de l’Association AIRE DE FAMILLE, seule habilitée à utiliser et exploiter les droits de propriété intellectuelle et droits de la personnalité attachée à ce Site, notamment, les marques, dessins et modèles, droits d’auteur et droits à l’image, à titre originaire ou par l’effet d’une cession ou d’une licence d’exploitation.
L’usage de tout ou partie du Site, notamment par téléchargement, reproduction, transmission ou représentation à d’autres fonctions que pour un usage personnel et privé dans un but non commercial est strictement interdit.